mercredi 29 février 2012

Sacré merle!

Nous sommes revenus à des températures de saison et nous apercevons déjà les prémices du printemps. Le matin, dès le lever du jour, le chant de quelques oiseaux a fait place au souffle morne du vent.

Nous vous parlons des oiseaux qui ponctuent la vie de chaque saison mais il y en a un,  que nous n'avons pas encore évoqué, sûrement le plus énervant, le plus agaçant, le plus horripilant …. Le merle "moqueur" comme dit la chanson.

Un oiseau siffle dans les branches
Et sautille gai, plein d'espoir,
Sur les herbes, de givre blanches,
En bottes jaunes, en frac noir.

C'est un merle, chanteur crédule,
Ignorant du calendrier,
Qui rêve soleil, et module
L'hymne d'avril en février.
………
Lustrant son aile qu'il essuie,
L'oiseau persiste en sa chanson,
Malgré neige, brouillard et pluie,
Il croit à la jeune saison.
………
Théophile GAUTIER   (1811-1872)


Reconnaissable entre mille avec son bec jaune et son plumage noir pour le mâle, il niche avec toute sa petite famille dans une haie à proximité de votre jardin.
Il n'est pas vraiment l'ami du jardinier car il attend que toute votre production de cerises, de fraises, de groseilles soit bien à point pour venir la déguster sous votre nez.
Et, lorsque vous arrivez à proximité du chapardeur, il ne vole pas, il court à toute vitesse dans le rang de fraisiers à couvert jusqu'au bout du rang pour s'envoler vers d'autres lieux.





Sa compagne, la merlette, a un plumage "passe-muraille" fait de dégradés de gris et de marron; elle passe presque inaperçue.


Les merles recherchent principalement leurs proies à terre. Ils courent, sautillent, progressent par à-coups et penchent la tête de côté pour observer le sol. Ils chassent principalement à vue mais utilisent aussi parfois leur ouïe. Ce sont d'importants consommateurs de lombrics qu'ils attrapent en fouillant l'humus. Ils sauraient les faire émerger de leurs galeries en tapotant le sol avant de les en extirper. Ils grattent aussi la litière des feuilles en décomposition, de façon bruyante et démonstrative, en faisant voleter les feuilles à la recherche de toutes sortes d'invertébrés : des insectes aussi bien à l'état de larves que d'imagos, des araignées, des myriapodes, des limaces, des petits escargots… Exceptionnellement, ils se repaissent de petits vertébrés comme des têtards, de petits amphibiens adultes ou des lézards. Même s'ils sont surtout des chasseurs au sol, les merles n'hésitent pas à explorer les arbres et les buissons pour collecter les insectes qui y sont posés, notamment les chenilles.

Les Merles noirs ont une territorialité très affirmée et ne vivent pas en groupe. Chaque individu délimite son territoire propre dont l'étendue varie de 0,2 à 0,5 ha en forêt ou de 0,1 à 0,3 ha en ville. Le mâle établit son territoire au cours de sa première année d'existence et le garde sa vie entière. Durant la saison de nidification, un merle ne supporte aucun congénère,... à l'exception de son partenaire!!! et c'est pourquoi, lorsque nous osons venir dans notre jardin, il s'envole en "rouspétant" bruyamment pour nous dire que nous ne sommes pas les bienvenus!!!
Sacré merle!



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